Un mot tout d’abord sur votre parcours professionnel…
J’ai 65 ans et j’ai acheté le Cha’Lon en 1998. C’est ma première affaire ! Auparavant, je travaillais dans l’industrie du bois et j’en ai eu assez des impayés. J’ai voulu me reconvertir dans une activité où l’on est payé tout de suite. J’ai transformé l’établissement en faisant de la restauration et j’emploie deux chefs aujourd’hui.
Comment voyez-vous l’évolution du métier ?
On ne fait plus les volumes d’avant. Quand j’ai acheté mon établissement, le matin, il y avait deux ou trois rangées de clients autour du bar. J’ai accompagné la mutation en me diversifiant dans la restauration. Le café est devenu très difficile. Il faut être vraiment solide pour rester debout aujourd’hui. Dans le département, il y a deux bistrots qui ferment chaque mois.
Voyez-vous là une situation irréversible ?
On a évité le pire grâce à la TVA à 5,5 %. Mais dans les difficultés des bistrots, il faut prendre en compte la baisse du pouvoir d’achat. A Chalon, Kodak a fermé avec 3 000 salariés et maintenant, c’est Philips qui réduit ses effectifs. Les villes se vident. A Chalon, en quelques années, on est passé de 60 000 à 48 000 habitants. Pour autant, je vois des créations qui marchent. A Chalon, le Premium, une discothèque haut de gamme attire beaucoup de monde, y compris des campagnes avec une programmation de DJ nationaux. La qualité paie. Idem pour ceux qui occupent des
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