Abonné à votre journal mais non membre de l'Umih, je suis restaurateur indépendant et j'ai baissé mes prix depuis le 1er juillet. Je m'étonne que l'on reproche aux syndicats les attaques des média contre notre profession. Ceux qui n'ont pas voulu baisser savent ce qu'ils font et ils ont forcément entendu les leaders de l'Umih et du Synhorcat leur prêcher la bonne parole dans les média. Je ne suis pas syndiqué, alors je ne vois pas pourquoi je devrais les suivre. Si j'ai baissé mes prix, c'est uniquement parce que je pense que cela va m'attirer plus de clients. Pas parce qu'on m'a dit de le faire.
Patrick, de Narbonne
Il faut tout de même noter que dans certains départements, les membres de l'Umih ont été entre 60 et 80 % à jouer le jeu de la baisse des prix. Cela montre que les syndicats ont une influence sur leurs adhérents. Auprès des autres restaurateurs, c'est en effet une autre affaire et on se demande bien pourquoi ceux-là suivraient les consignes de syndicats auxquels ils n'adhèrent pas. Il vaudrait peut-être mieux se rendre à cette évidence : sur les 120 000 restaurateurs français, moins du tiers sont syndiqués. Or, les représentants de la restauration doivent défendre, devant les média, des restaurateurs qui, souvent, ne sont pas leurs adhérents. Le problème auquel nous sommes confrontés aujourd'hui n'est pas celui de la communication sur la TVA à 5,5 %. C'est celui de la faiblesse de l'engagement, qu'il soit syndical (patronal ou salarial) ou dans toute autre forme d'association. Face à ce repli sur soi, que peuvent les syndicats professionnels ?