Mémoires de formateur


D’où vous est venue l’initiative de dresser des statistiques du PE ?


Depuis le début, j’avais fait part de mes observations à la direction d’Umih Formation. On a en effet la chance avec notre soixantaine de formateurs, de voir passer devant nous les futurs exploitants. En connaissant mieux cette population, nous serons plus en mesure de répondre aux attentes du métier et de lui offrir les formations dont il a besoin. Evidemment, mes statistiques valent pour les seules régions où j’ai donné des formations, mais je pense que c’est représentatif.


Vers quels types d’établissements s’orientent les stagiaires ?


L’essentiel des établissements sont des bars-restaurants et bars-brasseries, ou tout au moins des bars avec de la petite restauration, des salons de thé par exemple. Les bars purs ne sont que 16 %. Malgré cela, 68 % demandent la Licence IV. Une écrasante majorité sont des reprises (85 %), les créations sont vraiment rares.


Quelles sont les principales caractéristiques de cette population des nouveaux exploitants ?


Principalement, c’est que les nouveaux cafetiers étaient des femmes pour 33 %. Et que 70 % d’entre elles reprennent des bars, ou font du bar-snack avec un peu de restauration. Ce qui fait d’ailleurs relativiser le désintérêt dont on parle à propos des cafés. Mais elles ne sont pas très centrées sur l’alcool, c’est plutôt tapas, soupe… Et pour 90 %, les établissements sont en centre urbain ou en zone côtière.


L’autre enseignement de ces statistiques, c’est la moyenne


Il reste 66% de l’article à lire

Pas encore abonné ? Abonnez-vous !

Vous êtes abonné ? Connectez-vous