Dans l'éditorial de votre numéro 626 de mai 2009 signé de Francis Luzin, le "merci" figurant dans le titre m'a interpellé.
Pour qui, ou quelle catégorie de restaurateurs parlait-il ?
Pour moi, comme pour des centaines dans mon cas, cette décision est notre arrêt de mort.
Explication : pour les petites unités de restauration (micro-entreprises, non assujettis à la TVA), notre marge nette moyenne oscille vers 15 % du chiffre d'affaires.
Si, comme le préconise le Gouvernement, nous baissons nos prix de 10 %, c'est notre marge qui est directement imputée et nos revenus qui descendent à 5 % net.
Par contre, si nous ne baissons pas nos prix, nous ne pouvons afficher la vitrophanie du Gouvernement et nous devenons suspects pour le consommateur, avec un risque de perte de clientèle.
Donc, 2 solutions sont possibles pour nous :
- baisser les prix de 10 %, ce qui équivaut à une baisse de 65 % de notre marge et nous disparaissons ;
- maintenir nos prix, ce qui entraîne une perte de clientèle et, là aussi, notre disparition.
J'ai écrit aux syndicats hôteliers et à mon député pour me plaindre, je n'ai pas eu de réponse. Par contre, j'ai reçu un bulletin d'adhésion à l'UMP.
Christian, de Blois
Vous soulevez là un problème qui est bien réel et que l'on a négligé en réduisant le taux de TVA. Votre statut vous dispense en effet de collecter et de récupérer la TVA et vous pouvez le conserver si vous ne dépassez pas un plafond de chiffre d'affaires de 80 000 euros annuels. Manifestement, la TVA à 5,5 % ne vous concerne pas mais les contreparties voulues par le Gouvernement ont un impact imprévu sur votre activité. La TVA à 5,5 % ne fait pas que des heureux et rend votre statut inconfortable. Dans l'immédiat,