Gira Conseil : La TVA à 5,5 % à point nommé…

...pour donner un nouveau souffle. C'est ce qui ressort de la dernière étude du cabinet Gira Conseil sur la Consommation Alimentaire Hors Domicile (CAHD) qui confirme, s'il en était besoin, les difficultés rencontrées par la restauration.

Toute l'activité du secteur CAHD pour l'année 2008 a été passée au crible par Gira Conseil.

Globalement, le chiffre d'affaires de la Consommation Alimentaire Hors Domicile (CAHD) augmente de 0,76 % en 2008 pour atteindre 81,1 milliards d'euros.

La restauration commerciale accuse elle une baisse de -0,69 %, pour un chiffre d'affaires de 47 milliards d'euros.

Les chaînes de restauration (+7,40 %) souffrent moins que la restauration dite "traditionnelle" qui voit son chiffre d'affaires chuter de 2,75 % (12,8 milliards d'euros).

Mais ce sont les cafés, bars brasseries, qui accusent le recul le plus net en 2008. En effet, avec une baisse de -7,40 %, de leur chiffre d'affaires (CA 6,53 milliards d'euros), le nombre d'établissements est passé en un an de 40 845 unités à 38 600 (-5,5%). Soit six fermetures par jour.

En revanche, c'est la restauration rapide qui tire le mieux son épingle du jeu, avec une progression autour de 10 % de ses résultats pour atteindre un chiffre d'affaires de 9,5 milliards d'euros. La restauration collective, progresse de 4 % (19,8 milliards d'euros en 2008) et s'impose comme l'acteur stable du secteur CAHD.

Le nombre de repas consommés augmente en 2008 de 3,38 % pour atteindre 10,2 milliards de repas servis. 85 % des repas pris à l'extérieur se situent dans une fourchette de prix inférieurs à 15 euros, pour une contribution au chiffre d'affaires total du secteur de 42 %.

Le ticket moyen baisse fortement à -2,54 % est se fixe à 7,90 euros (contre 8,11 euros en 2007).

Aujourd'hui, il y a 207 413 établissements où se restaurer en France, soit une variation de + 0,75 % par rapport à 2007. Le solde entre créations et défaillances reste positif.

Les grandes tendances de la CAHD observées au début des années 2000 se pérennisent. En effet, les consommateurs sont toujours très exigeants en matière de qualité, de transparence des produits, d'hygiène et d'accueil en général.

La restauration est à la fois un besoin physiologique, mais est aussi un loisir. Entre les deux, s'engouffrent des habitudes alimentaires propres aux Français. Comme la concurrence accrue de la grande distribution et de ses concepts alternatifs, la déstructuration des repas, le plébiscite de la vente à emporter et le retour de la "gamelle sur le lieu de travail" par exemple.

Le secteur, n'a pas échappé aux turbulences économiques du deuxième semestre 2008. Les consommateurs, inquiets de la contraction de leur pouvoir d'achat, fréquentent globalement moins les lieux de restauration et se posent davantage en clients responsables et avisés.

L'entrée en vigueur du taux réduit de TVA à 5,5 % pour le service à table le 1er juillet prochain, tombe vraiment à point nommé pour insuffler de l'oxygène à ce secteur.

L'étude complète (analyses, tableaux et graphiques) est disponible sous format PDF et CD au prix de 780 euros HT.