Pour Yvette Hue, la présidente de la Chambre des experts immobiliers de France, la Fnaim, la nouvelle classification hôtelière, entrée en vigueur en janvier 2009, et qui prévoit entre autres une classification de 1 à 5 étoiles, « accroît le rôle des experts mobiliers ». Pour cette spécialiste de l'évaluation hôtelière, la nouvelle classification « aura de l'impact sur les estimations : selon que les hôtels satisferont ou non aux normes édictées pour prétendre aux différentes étoiles, ils verront leur valeur augmenter ou, au contraire, diminuer. La remise à plat qui est en train de s'opérer à l'occasion de l'application des nouveaux critères va très certainement se traduire par un nombre de cessions ou de reprises plus important. Elle entraînera également la disparition des hôtels de quartier dans les centres-villes alors que ceux-ci manquent cruellement déjà de chambres, en particulier dans les grandes agglomérations. Le point positif est que certains seront transformés en habitations, augmentant l'offre de logements dans ces mêmes centres-villes ». « Malgré le dispositif financier lancé par le gouvernement pour les aider, beaucoup d'hôteliers exploitants éprouveront en effet des difficultés pour répondre aux nouvelles normes, notamment celles concernant l'accessibilité des personnes handicapées à mobilité réduite ». Après ce constat assez lugubre, Yvette Hue de conclure : « Tous ont à intérêt à faire évaluer leurs établissements en fonction de la nouvelle classification hôtelière ».
31 Mar 2009