Grand Sud-Ouest Un vaste programme hôtelier

A Tarbes, le Rex disposera de 92 chambres dont 4 suites.

Après les départements de la Charente Maritime, de la Dordogne, de la Haute-Garonne et des Landes (voir précédent numéro), nous clôturons ce dossier «investissements hôteliers» par la Gironde, les Hautes-Pyrénées et le Tarn-et-Garonne. Un hôtel design à Tarbes, voilà certainement l'une des ouvertures les plus spectaculaires de la saison 2005 dans le grand Sud-Ouest ! Livré fin mai, Le Rex proposera courant juillet 92 chambres - dont 4 suites principales avec terrasse et vue sur la chaîne des Pyrénées et des suites junior - de 205 Û à 220 Û. Cet établissement trois étoiles «d'un niveau de prestations quatre étoiles» précise le maître d'ouvrage Dominique Lidar, est situé cours Gambetta, à deux pas du centre ville. Il se singularise par une façade double peau (des parois vitrées séparées par une lame d'air ventilée) illuminée par un système de diodes piloté par informatique ! Conçu par l'atelier d'architecture tarbais Saint Laurent et Associés, Le Rex a coûté 13 MÛ à des investisseurs privés locaux. Il vise une clientèle affaires grands comptes, tourisme de passage haut de gamme et tour opérateurs, notamment pour des circuits golf. Autres projets remarquables, ceux du bassin d'Arcachon, même s'ils ne sont pas au même stade de réalisation. La réhabilitation (8 MÛ) de l'hôtel de style néo-basque Haïtza au Pyla-sur-mer par la société HMC Hôtels ne sera pas livrée pour la saison 2005 comme initialement prévu, pour des raisons d'obtention de permis de construire. Arcachon a annoncé son projet d'agrandissement du port de plaisance, l'installation de commerces et de restaurants... et la réalisation d'un hôtel de luxe, quatre ou cinq étoiles, sur le golf situé à La-Teste-de-Buch, enrichi d'un parcours 9 trous. Côté montagne, Cauterets dans les Hautes-Pyrénées illustre la volonté de maintenir un bon niveau de prestations de l'hôtellerie familiale face au développement de l'hébergement en appartements. L'hôtel de Paris investit ainsi 450 000 Û - dont 36 000 Û de subventions du Conseil Régional et 32 000 Û du Conseil Général (aide du FEDER en attente) - pour «redonner un cachet montagne à l'établissement», précise son responsable Jean-Michel Buzeret. Isolation, sanitaires, décoration des couloirs... et des chambres avec du bois peint, des frises murales, ou encore de la literie couette : l'ensemble sera livré courant mai. «La façade va être refaite au mois de septembre pour faire réapparaître les pierres» ajoute Jean-Michel Buzeret. Autant d'améliorations qui lui permettront de faire une demande de classement trois étoiles car Cauterets compte seulement un établissement de cette catégorie : l'hôtel résidence balnéothérapie Aladin, qui vient d'ouvrir un cinquième bassin : un jacuzzi de 40 places. Toujours à Cauterets, Michelle et Jean-Marc Canton ont agrandi leur hôtel-restaurant deux étoiles Le Sacca en faisant l'acquisition d'un deuxième établissement, d'où le passage de 44 à 59 chambres et de 40 à 100 couverts. A cette première tranche de travaux s'ajoutera l'an prochain la rénovation des chambres acquises. Enfin, à Argelès-Gazost, Maryse Domec a «donné un coup de neuf» à l'hôtel Bon Repos deux étoiles Logis de France qu'elle dirige depuis 20 ans : rénovation des façades avant celle des chambres prévue après l'été, stratégique avec un taux d'occupation de 80 à 90 %. L'hôtellerie de chaîne donne naissance à un certain nombre d'établissements en zone urbaine ou périurbaine : Etap Hôtel (66 chambres) et Mercure (81 chambres) à Libourne en Gironde, Ibis (96 chambres) et Etap Hôtel (90 chambres) sur la rive droite de Bordeaux (précédemment évoqués dans nos pages), et à Bègles, un hôtel et un restaurant (enseignes encore inconnues) sur le site de l'ancienne friche Promodès. A Montauban, dans la zone commerciale Futuropole, après l'installation d'une taverne alsacienne, un B&B (60 chambres) et un Buffalo Grill sont en prévision. Dans le centre ville, l'hôtel Mercure, réhabilité il y a trois ans afin d'obtenir le classement trois étoiles, prévoit la rénovation de son annexe située à une centaine de mètres et comptant 14 chambres... Le moyen de répondre à la demande suscitée par le projet d'aménagement d'un port de plaisance à Montauban. Stratégies de chaînes en milieu urbain... alors qu'en milieu rural, ce sont les communes qui réhabilitent les hôtels-restaurants afin d'attirer les artisans par un système de location vente. Dans le Tarn-et-Garonne, c'est le cas à Puylarauque, à Vazerac ou encore à Molière. A Monclar et à Montjoi, deux bastides - la première en brique, la seconde en pierres - sont transformées en hôtel touristique avec restaurant. A Feneyrols, c'est une ancienne colonie de vacances qui devient un hôtel de 5 chambres avec possibilité d'une extension. Enfin, à Caussade, Corinne Epcau procède à la réhabilitation de son établissement, un ancien relais de poste datant de Louis XIV. Classé deux étoiles, l'Hôtel Dupont compte désormais un ascenseur (coût des travaux avec le réaménagement de deux chambres : 50 000 Û) afin d'accueillir au mieux sa clientèle de personnes âgées.