Apprentissage : travailler sur la force de vente

André Daguin a signé un accord cadre avec une vingtaine d'autres représentants des branches professionnelles.

Les représentants d'une vingtaine de branches professionnelles, des chambres consulaires et des organismes gestionnaires de CFA se sont réunis le 19 avril autour de Jean-Louis Borloo, ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale, et de Laurent Hénart, secrétaire d'Etat à l'Insertion professionnelle des jeunes, pour signer l'accord cadre national pour le développement de l'apprentissage. Les signataires de cet accord poursuivent un objectif principal : atteindre 500 000 apprentis en 2009 grâce à une adaptation de l'offre de formation, à une amélioration de la qualité du déroulement des formations et des conditions de vie des apprentis, à l'accès des jeunes personnes handicapées à l'apprentissage. Une série de mesures destinées à moderniser l'apprentissage a été réunie dans la loi de programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005 et un crédit d'impôt annuel de 1 600 à 2 200 euros par apprentis a été instauré pour les entreprises. «Nous sommes entrés dans la phase de mobilisation de ceux qui décident de la réussite ou de l'échec de l'apprentissage : les entreprises, les élèves et les parents», a souligné Laurent Hénart. 450 métiers sont Laurent Hénart et Jean-Louis Borlooproposés, une campagne de communication signée «L'apprentissage a changé, c'est le moment d'y penser !» a été lancée, il est maintenant temps de «raconter les métiers» et de «vendre» l'apprentissage, selon Jean-Louis Borloo. «Nous avons un bon produit, nous sommes tous mobilisés, il nous faut maintenant une force de vente efficace», a plaidé le ministre de l'Emploi, du travail et de la Cohésion sociale. Pour le secteur de l'hôtellerie restauration, André Daguin a demandé qu'il soit possible de faire travailler les apprentis mineurs les dimanches et jours fériés pour qu'ils apprennent «quand les clients sont là». D'autres secteurs professionnels ont demandé des adaptations dans le même sens : qu'il existe une réelle alternance et qu'il y ait des adaptations selon les secteurs d'activité pour un apprentissage in situ efficace. Laurent Hénart a souligné la possibilité pour les branches de signer des accords spécifiques. S'agissant du travail des mineurs les jours fériés et les dimanches, le secrétaire d'Etat est ferme : tout en ne s'y opposant pas, il signale que pour aboutir à ce résultat, il faudra que la rémunération des mineurs se rapproche de celle des majeurs.