Tous les représentants des secteurs pouvant avoir une influence sur la sécurité routière se sont rencontrés le 26 février à la Défense pour une table ronde intitulée «Alcool, lieux festifs et sécurité routière». Un plan d'action destiné à réduire la mortalité sur les routes, notamment des jeunes, sera étudié avant l'été.
Rémy Heitz, délégué interministériel à la sécurité routière, et Gilles de Robien, Ministre de l'Equipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer ont clôturé cette journée chargée. Cinq ateliers se sont déroulés en présence des représentants des associations, des organisations professionnelles, des organismes de transports, des institutions locales, nationales et d'experts. Bref, tous les maillons de la chaîne qui peuvent contribuer à la sécurité des jeunes qui sortent des lieux festifs.
Rémy Heitz a souligné la récurrence de quatre mots-clés : responsabilité -professionnelle et individuelle-, organisation, harmonisation et pérennité. Le délégué à la sécurité routière a insisté sur l'importance d'inscrire cette politique dans la durée.
La question des horaires d'ouverture et de fermeture des établissements de nuit a bien sûr été débattue. L'harmonisation de ces horaires paraît indispensable à tous et une fermeture plus tardive est envisageable par les autorités si, en contre-partie, les professionnels s'engagent à respecter un certain nombre de mesures qui seront inscrites dans une charte.
Cette journée fut aussi l'occasion de reparler de la formation des professionnels, de la gestion des fins de soirées, de la promotion des boissons non alcoolisées, de l'alternative à la voiture ou à la moto, de la possibilité d'une labellisation des établissements exemplaires, de la nécessité d'un message unique diffusé par toutes les associations, de la promotion de la consommation respectable (avec le doggy bag notamment), du vin au verre et de l'autocontrôle. L'association Entreprise et Prévention s'est engagée à acheter 10 000 éthylotests électroniques pour équiper 10 000 bars et discothèques en trois ans, à prix de gros.
Gilles de Robien s'est déclaré ravi qu'une telle rencontre ait pu se dérouler avant d'exprimer un voeu : celui de mettre en place un plan d'action avant l'été, «période la plus propice à la fête». Un groupe de travail restreint se réunira à cet effet.
Le Ministre a eu le mot de la fin : «L'alcool ne tue pas. L'alcool, consommé modérément, est bon pour la santé. On ne peut reprocher un petit excès à quiconque. Mais il faut absolument empêcher celui qui a bu de prendre le volant.(...) Vous avez dit : boire moins, pour boire mieux. J'ai envie de vous dire, pour rire : pour boire plus longtemps aussi, le cas échéant.»