Avancées dans la réforme de l’apprentissage

La réforme sera discutée au Parlement avant l'été.

Renaud Dutreil a présenté le plan de modernisation de l'apprentissage, le 25 février à Paris. Inclus dans le projet de loi sur la mobilisation pour l'emploi, il sera soumis au vote du Parlement avant l'été. Le Secrétaire d'Etat aux PME, au Commerce, à l'Artisanat, aux Professions Libérales et à la Consommation a développé les différents points de ce plan. Il est entré dans le vif du sujet, assénant un «L'apprentissage, ça marche !» convaincu. Le Secrétaire d'Etat souhaite ouvrir l'accès à l'apprentissage aux collégiens ayant un bon niveau scolaire, aux élèves de l'enseignement général voulant changer d'orientation et à ceux qui ont déjà passé le bac. Il a souligné que le taux d'échec au DEUG s'élève à 50 % et que l'apprentissage peut donc représenter une seconde chance pour certains étudiants. Pour revaloriser l'image de l'apprentissage, le Secrétaire d'Etat a annoncé la création d'un «mois de l'apprentissage», chaque année entre mi-avril et mi-mai, et la naissance d'un portail Internet permettant aux jeunes de visualiser les métiers. La communication auprès des entreprises devrait elle aussi être renforcée. Le représentant de l'Etat va créer un passeport de découverte des métiers en collaboration avec le Ministère de l'Education Nationale. Selon Renaud Dutreil, il faudrait que chaque collégien passe au moins 10 jours dans les entreprises. En ce qui concerne la formation elle-même, elle doit s'adapter à l'élève. Le Secrétaire d'Etat prévoit la possibilité de l'accès à l'apprentissage toute l'année. Chaque élève passera un test de position à son arrivée, ce qui permettra d'évaluer ses acquis et la durée de formation dont il a besoin. Pour lutter contre les ruptures de contrats d'apprentissage (25 % aujourd'hui), Renaud Dutreil veut instaurer une période de prise de contact de 15 jours avant la signature du contrat, créer des postes de médiateurs de l'apprentissage, rédiger une charte et il envisage aussi la possibilité d'inscrire un avenant au contrat d'apprentissage ayant valeur de CDI. La taxe d'apprentissage n'augmentera pas, mais les chefs d'exonération diminueront. Les apprentis pourront bénéficier d'une prime de premier équipement et disposeront d'une carte semblable à celle des étudiants. Enfin, Renaud Dutreil veut donner une dimension européenne à l'apprentissage. Reste à savoir comment financer toutes ces belles intentions.