Sécurité routière Vers un renforcement des partenariats

© P. GuiffreRémy Heitz et André Daguin lors de leur conférence de presse.

Le Gouvernement s'est fortement engagé sur le thème de la sécurité, avec des débuts de résultats, puisque le nombre de tués sur les routes a diminué de 1500 en 2003. Souhaitant aller plus loin, Rémy Heitz, le délégué interministériel à la sécurité routière est venu rencontrer les professionnels de la nuit, le deux février dernier, au SIEL, et il a tenu une conférence de presse, avec le président de l'Umih, André Daguin. «L'année dernière, 1 500 vies ont été sauvées. Bravo !», a indiqué André Daguin dans son introduction. «Il faut continuer et nous jouons un rôle important dans cette action, puisque sans nous, les jeunes seraient dans la nature et non pas dans des établissements gérés par des patrons responsables. Sans nous, vous n'auriez pas non plus, les partenaires que vous avez, pour continuer cette oeuvre utile. Certes, cela signifie pour les patrons d'établissements de nuit, une baisse de la consommation d'alcool, mais je pense que nous devons étudier comment nous pouvons être intelligent sur ce sujet. De nombreuses solutions existent : les mini-bus, le co-voiturage, le conducteur désigné... Il faut que les professionnels continuent à vous aider dans votre action et c'est à nous de faire en sorte que nous ayons le beau rôle.» De son côté, Rémy Heitz a rappelé que 5738 personnes avaient trouvé la mort, sur les routes françaises, en 2003 et que le quart d'entre eux étaient des jeunes de moins de 25 ans. «En 2003, 2000 jeunes sont morts sur les routes et ils cumulaient souvent plusieurs facteurs de risques : l'inexpérience, la vitesse et l'alcoolisme. Si nous sommes aujourd'hui ici, c'est pour travailler ensemble. C'est une question de responsabilité, qui peut même aller dans certains cas exceptionnels, jusqu'à la responsabilité pénale. L'important, c'est de voir comment © P. GuiffreRémy Heitz prend connaissance d'un nouveau modèle de borne éthylotests électroniquesnous pouvons faire dans notre société, pour que l'on puisse continuer à s'amuser, et à boire, sans en mourir pour autant. C'est l'objet de notre travail et de la grande ronde que nous organisons avec vous le 26 février prochain, sous la présidence de Gilles de Robien. Il faut arriver à la création d'un guide des bonnes pratiques qui soit applicable à l'ensemble des établissements qui servent de l'alcool.» Le président Daguin a profité de cette conférence de presse pour proposer une homogénéité des horaires de fermeture des établissements de nuit sur l'ensemble du territoire. «La fermeture à sept heures du matin permet un échelonnement des sorties et donc un meilleur contrôle de la part des discothécaires.» De son côté, Rémy Heitz a indiqué qu'il n'était pas exclu que le ministère renforce ses aides aux patrons sur le moyen terme. Il a reconnu que les professionnels avaient déjà fait un certain nombre d'efforts, mais il a jugé qu'il fallait aujourd'hui les unifier. Autre engagement, celui d'Entreprise & Prévention, qui est déjà partenaire avec la Sécurité Routière sur les opérations du Conducteur désigné, et qui souhaite aller plus loin avec la mise en place de bornes éthylotests. «Deux types de borne éthylotests électroniques sont actuellement en cours d'homologation et Entreprise & Prévention choisira un de ces deux fabricants, sur le critère du mieux-disant», indique Alexis Capitant Délégué Général d'Entreprise & Prévention. «Elles sont à un prix public de 1 500 euros. Nous allons en acheter 10 000 et les proposer aux patrons au prix de 1 000 euros. Grâce à l'ensemble du réseau de nos partenaires, nous avons comme objectif d'installer ces 10 000 bornes en 2004.» L'accès à ces bornes sera soit payant (20 centimes ou 50 centimes), soit gratuit, selon le choix du patron.