Antoine, patron a Nice


Une banque avait crédité par erreur le compte professionnel d’un client d’environ 150.000 F (soit approximativement 22.900 euros),


somme que ce dernier avait partiellement utilisée. S’étant aperçue


de son erreur, la banque avait contre-passé l’écriture deux mois


plus tard sans en informer son client, mettant ainsi le compte


de celui-ci à découvert. Poursuivi en paiement, le client avait


mis en cause la responsabilité de la banque. La Cour d’appel


de Paris a jugé que la banque, qui avait certes la possibilité


de contre-passer l’écriture avait commis une faute en y procédant


sans aviser son client et sans lui laisser de délai pour régulariser


sa situation. Elle a néanmoins estimé que le client, dont les remises


au compte étaient en général d’un montant nettement


inférieur à 150.000 F et qui avait disposé de la somme indue


après avoir reçu son relevé de compte mentionnant l’inscription


de cette somme, ne pouvait que s’être aperçu de l’anormalité


de l’opération et qu’il n’était donc pas de bonne foi.


outre, le préjudice qu’il avait subi (l’impossibilité pour lui de régulariser


immédiatement sa situation et ses conséquences :


interdiction bancaire, déchéance du terme d’un prêt


et prélèvement d’agios) ne résultait pas de la faute de la banque


mais lui était directement imputable car il avait disposé


de la somme de mauvaise foi.


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