Lutter contre la drogue du viol

L'UMIH n'est pas seulement la représentante des hôteliers et des restaurateurs, elle compte aussi parmi ses adhérents de nombreux cafetiers et exploitants de discothèques. C'est parce que ses deux dernières catégories professionnelles ont été ou seront peut-être confrontées à «la drogue du viol» que le syndicat a décidé de s'attaquer à ce phénomène.

Depuis la mi-juillet, l'UMIH a lancé une campagne presse afin de lutter contre cette drogue appelée GHB, liquid ecstasy, fantasy, date rape drug, et plus communément la «drogue du viol».

L'agence de publicité Image Force Corporate a imaginé l'affiche illustrant cette campagne. Les créatifs ont cherché à s'éloigner des images politiquement correctes et des clichés habituels sur l'utilisation des stupéfiants. Le but est atteint. L'affiche va droit au but. La signature est simple et efficace : «Drogue du viol, ne quittez pas votre verre des yeux». Le visuel est sans détour. Il attire l'oeil et le message passe au premier regard. Alcool, sexe et soumission, les trois éléments sont bien représentés par une sorte de métaphore visuelle constituée du verre et de la main tendue. Le texte est aussi très clair : «Surveillez votre verre même quand vous êtes avec des proches». Les exemples connus jusqu'à présent ont démontré qu'il ne fallait faire confiance à personne, «amis» ou «copains» y compris.

Cette «drogue du viol» se rencontre sous forme de poudre blanche cristalline à diluer et à boire ou sous forme liquide, incolore ou non, présentée dans des fioles opaques. Inodore et sans saveur, ce produit est difficilement détectable.

Le GHB agit différemment selon l'état physique et psychique de la personne qui l'absorbe mais aussi selon le contexte et la quantité de produit ingéré. Les effets euphorisants, aphrodisiaques et amnésiants sont rapides. Il faut 10 à 20 minutes au GHB pour agir et ses effets durent jusqu'à 4 heures environ. La victime perd alors toute volonté tout en restant éveillée.

Au-delà des conséquences psychologiques catastrophiques, cette prise de drogue génère aussi des troubles physiques graves comme des vertiges, des hallucinations, des convulsions, des difficultés respiratoires et même un coma.

L'UMIH associée à Image Force Corporate a adressé un mailing à de nombreuses publications afin qu'elles offrent de passer gracieusement cette campagne dans leurs pages.