Exploitant d’un hôtel sans étoile, j’ai licencié il y a une dizaine d’années un veilleur de nuit qui encaissait les chambres pour son compte. Malgré les preuves, j’ai été condamné pour licenciement abusif parce que je n’avais pas déposé de plainte auprès de la police.
L’année dernière, l’homme d’entretien volait de l’argent liquide dans les chambres des clients qui ont tous déposé une plainte à la police. Pour être sûr moi-même, j’ai laissé dans une chambre, avec la complicité d’un client, une somme de 120 euros qui, après le passage de l’homme d’entretien, a disparu. La police, prévenue, s’est contentée de faire une vérification des poches de l’employé qui avait eu le temps de cacher l’argent dans ses sous-vêtements. L’affaire était donc classée et mon avocat m’a vivement conseillé de négocier avec le voleur. Le licencier m’a coûté 12 000 euros. Pourtant, licencier quelqu’un pour une faute grave est possible en théorie.
Nicolas, de Melun
En théorie comme en pratique, effectivement, si ce n’est que dans cette seconde affaire, il n’a pas été possible de prouver la faute. Le prix est exorbitant mais il est celui à payer pour se séparer d’un indélicat.
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