Industrie Hôtelière

L’hôtellerie économique en mutation

Francis LUZIN, Directeur de la publication © Kasia Kozinski

L’hôtellerie économique vit un véritable chambardement dans l’Hexagone avec l’arrivée massive des hostels, un concept hybride entre l’hôtellerie et ­l’auberge de jeunesse.
Si ce segment était encore peu développé par rapport à d’autres pays notamment anglo-saxons, la multiplication des projets modifie le paysage de l’hôtellerie économique. Plus de 2 000 lits ont été annoncés par Meininger pour ces prochaines années en France, près de 1 500 pour The People Hostel, la nouvelle marque de France Hostels, près de 2 000 pour N’Py, quelque 800 pour Jo&Joe… Des concepts qui combinent convivialité et tarifs abordables. Exit le parc vieillissant à la décoration standardisée des hôtels économiques, désormais le côté lifestyle associé à une kyrielle d’animations permet au secteur de gagner en modernité. Axé sur l’hébergement mais aussi la restauration, ce business model doit encore faire ses preuves. Retrouvez notre dossier qui passe au crible les stratégies de ces nouveaux acteurs.

Dans un autre registre, les mauvaises nouvelles s’accumulent pour l’industrie hôtelière. Après l’annonce d’une nouvelle taxe de séjour pour les hôteliers franciliens dont les recettes seraient affectées à la Société du Grand Paris (lire Une nouvelle taxe de séjour pour les hôteliers franciliens), le bonus-malus pour les entreprises qui recourent trop aux CDD est de retour. Une annonce du Président de la République Emmanuel Macron lors de son déplacement à Lens, pour s’attaquer à la précarité du travail (lire Un bonus-malus aux entreprises qui ont trop recours aux CDD). Une mesure qui occulte totalement les spécificités des CHR, de leur saisonnalité et plus généralement du tourisme. Un dispositif qui générera une augmentation du coût du travail sans pour autant encourager le recours aux CDI ! Encore une fois, le secteur des CHR, véritable locomotive de l’économie française avec près d’un million de salariés et d’actifs, est bien mal récompensé.

Francis LUZIN,
Directeur de la publication

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