Industrie Hôtelière

Devenir adultes

Les Français aiment les antihéros, ceux qui ne gagnent pas mais qui incarnent la médiocrité ambiante. Les petits qui se battent contre les gros, les faibles contre les prétendus oppresseurs. En tête des sondages, l’abbé Pierre et José Bové. Ce dernier, comme le premier, bénéficie d’une attention bienveillante des médias, étonnante. Les journalistes politiques, où l’on trouve nombre de gauchistes recasés, gardent un faible pour leur compagnon de lutte des années 1968-1971. Mais le phénomène va plus loin, médias comme opinion générale sombrent systématiquement dans la mythologie révolutionnaire, fondement de notre enseignement de l’histoire et de la pensée politiquement correcte. Refus d’une économie libérale, d’échanges commerciaux internationaux, de la compétition économique, du travail et de l’effort. Les «gros», les riches sont les méchants qui spolient le peuple. Et les Américains, qui ont le poids économique dominant, sont les repoussoirs parfaits. On peut d’autant plus les attaquer et les injurier qu’ils ne sont pas là. Pourtant les problèmes réels commencent lorsque leur économie a des ratés ou qu’ils boudent notre pays.

En suivant le comportement adolescental d’un José Bové, on refuse tout simplement la réalité du monde. A quoi rime de vouloir s’enfermer dans une économie verrouillée sur notre pays, chercher des protections de toutes parts pour éviter de travailler et d’affronter le monde extérieur ?

L’extraordinaire ouverture du commerce mondial depuis trente ans est à l’origine d’un enrichissement constant, y compris pour les pays du Sud-Est asiatique, d’Amérique du Sud et

Quitter la version mobile