Industrie Hôtelière

Halte à la cabale

La campagne de dénigrement à laquelle se livrent certains membres de syndicats minoritaires est en train de perturber le climat de la profession en poussant les restaurateurs à adopter une attitude de refus généralisé qui les éloigne de la réalité.

Refuser de voir que l’accord conventionnel signé par l’UMIH et les syndicats salariés majoritaires évite les 35 heures, donne aux entreprises une souplesse que n’a aucune autre profession, même celles des métiers de bouche comme les boulangers, minimise au maximum les effets de la loi sur le travail de nuit et les majorations pour heures supplémentaires, relève de l’aveuglement total. Quant aux fameux jours de congé donnés en plus et qui ne s’appliqueront qu’après la décision définitive sur la baisse de la TVA, ils étaient déjà octroyés dans plusieurs conventions régionales. Mais surtout, il faut bien donner quelque chose en contrepartie de toutes les libertés et avantages pour les entreprises que l’accord permet.

La cabale orchestrée contre l’accord fait penser que l’on ne se trouve plus dans le cadre du rationnel mais dans celui des émotions. Ceux qui organisent ce mouvement de dénigrement sont ceux-là même qui ont signé en 2001 l’accord sur les 35 heures avec la CGT et l’amicale pression des ministres communistes. Accord qui fut cassé juridiquement avec un certain fracas. Aujourd’hui, ils ne semblent plus se souvenir des tenues de cet accord, tout ce qui leur reste c’est l’amertume d’avoir été désavoués et l’envie de prendre une revanche, en se faisant passer pour les défenseurs des petits établissements qu’ils avaient si mal servi lorsqu’ils étaient signataires. L’accord signé par l’UMIH n’avantage pas les gros établissements au détriment des petits car le pourcentage de smicards n’est pas très différent entre les chaînes et les restaurants indépendants.

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