Industrie Hôtelière

Etre plus visible et plus communicant

En l’espace de six ans, l’hôtellerie indépendante française a perdu 10 % de sa capacité d’hébergement. Ce qui représente une coupe assez sombre. Pour expliquer une telle chute, il faut remonter aux sources de la rentabilité de cette branche. Déjà peu brillants, avec l’année 2003, les ratios de gestion de l’hôtellerie indépendante se sont écroulés du fait de la baisse des chiffres d’affaires. Ces ratios de gestion sont structurellement affectés par une trop faible taille de l’établissement moyen. Cette taille ne permet qu’une faible spécialisation du personnel qualifié de l’entreprise, ce qui défavorise l’efficacité commerciale le plus souvent ou l’efficacité de gestion. De plus, l’hôtel indépendant est trop souvent situé loin des centres urbains ou, s’il y est installé, figure trop souvent dans les une à deux étoiles. Ni dans un cas ni dans l’autre ils ne trouvent des terrains suffisamment propices à dégager de bons résultats.

Mais tous les indépendants ne peuvent opter pour les centres urbains et pour les trois et quatre étoiles. Ils ont donc encore davantage besoin d’une action marketing muselée. Et celle-ci n’est quasiment pas viable à petite échelle, d’où l’importance pour cette hôtellerie d’adhérer à des chaînes volontaires sérieuses et actives. Car lorsqu’il a un contact client, l’indépendant se débrouille mieux qu’un hôtel de chaîne. En effet, son ratio chiffre d’affaires par chambre vendue est supérieur à celui de l’hôtel de chaîne. En revanche, son ratio chiffre d’affaires sur chambre disponible est plus faible que celui des hôtels de chaîne, ce qui démontre sa difficulté à se faire connaître d’une clientèle suffisamment nombreuse.

Avec une taille trop faible, l’hôtel indépendant français se doit de se donner les moyens de pratiquer une commercialisation efficace et agressive.

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