Industrie Hôtelière

Réformer le discours ambiant

L’apprentissage n’a pas la cote dans l’Hexagone. Malgré de multiples incitations et aides financières, l’apprentissage ne décolle pas. 400 000 jeunes apprentis étaient ainsi recensés en 2014 (contre 420 000 un an plus tôt), loin de l’objectif de 500 000 mis en avant par le gouvernement. En cause, le discours ambiant qui tend à dénigrer cette voie. État des lieux avec Philippe Lhomme du GNI Poitou-Charentes.L’apprentissage reste assez peu développé en France. Quelles en sont les raisons ?
Philippe Lhomme :
Nous entendons toujours le même discours de dénigrement depuis des décennies au sujet de l’apprentissage, à savoir que cette voie est destinée à ceux qui n’ont pas un niveau scolaire très élevé.
Le gouvernement vient de mettre en place de nouvelles mesures pour l’apprentissage, une prime mensuelle de 368 euros par mois, versée trimestriellement, cumulable avec les aides existantes. Il n’y aura pas plus de jeunes en apprentissage dans deux ans que maintenant. En effet, depuis au moins dix ans, nous entendons que le gouvernement va remettre 500 000 jeunes en apprentissage, sauf que l’Éducation nationale ne veut pas les laisser partir. Les professeurs et les syndicats d’enseignants veulent préserver leurs emplois en maintenant le maximum de jeunes dans les classes. On aura beau instaurer toutes les primes que l’on veut, si l’Éducation nationale ne lâche pas 500 000 jeunes, on ne les aura pas.En quoi l’apprentissage est-il particulièrement adapté au secteur des CHR ?
L’apprentissage a toujours été une réponse

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